|
|||||||||||
|
|||
Relations Franco-Américaines: Le Triomphe de la Passion sur la Raisonby Gabin Langue Tsobgny ('85)Il est de bon ton de parler d'un réchauffement des relations franco-américaines mais que s'est il passé pour que l'amitié qui lie ces deux pays depuis plus de deux cent ans soit ainsi ébranlée? Un témoin de cette fissure c'est qu'on est allé, jusque dans d'augustes institutions Américaines, débaptiser un plat figurant précédemment au menu sous le nom de French Fries. Evoquons tout d'abord un clivage: L'Europe en général et la France en particulier font la part belle aux intellectuels et à la culture. Les hommes d'affaires et les hommes d'action sont généralement assimiles à des crétins, quand ils sont dépourvus d'érudition ou de culture. Les medias les ratent rarement et se gaussent de la moindre erreur de protocole ou de la moindre faute de grammaire. C'était le cas de Ronald Reagan, c'est maintenant le tour de George Bush Jr. En Amérique, l'homme qui a réussi dans les affaires pourra devenir gouverneur de Californie, à l'exemple d'Arnold Schwarzenegger, même s'il n'est pas diplômé d'une grande école. Il a toujours existé une tendance française à s'enorgueillir de son passé, de sa culture, de sa civilisation, bien avant Jacques Chirac. C'était la politique de Charles de Gaulle, seulement cette démarche était toujours respectueuse d'un gentleman's agreement envers l'Amérique, sans tomber dans les travers de l'obstination partisane ou de la mesquinerie gratuite, et sans jamais tomber dans la démagogie. Charles était respecté sinon aimé des deux côtés de l'atlantique. Arrive Jacques Chirac, flanqué de son ministre des affaires étrangères. Ce qui aurait pu n'être qu'une brouille passagère s'est transformé en conflit. Jacques et Georges ont un point commun: ils suivent scrupuleusement les sondages, ce qui justifie les acrobaties politiques et les changements de cap qui leur sont communs à tous deux. Jacques est le créateur d'un axe Paris–Moscou-Berlin. Au delà du bien fondé de la position française, il faut se demander si l'histoire rend crédible cet axe Paris-Moscou-Berlin, et si l'on a pas un peu précipitamment jetté son vieux parapluie avant même d'avoir essaye le nouveau. On dit que l'histoire ne se répète pas, mais il lui arrive de bégayer. The views expressed here are those of their respective authors and do not necessarily represent the views of the Alumni Council or the Alumni Association of the Lycée Français de New York, Inc. |
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
||||