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De la part de Ghislaine Hudson, Proviseur du LFNY 1998-2001Mme. Ghislaine Hudson, Proviseur du LFNY 1998-2001, nous a envoyé l’article ci-dessous pour nous mettre au courant de son nouveau poste. Elle nous offre un point de vue sur la vie dans un lycée, comme elle dit, « ordinaire » en France. En fait, c’est tout à fait extra-ordinaire! Vivianne (Hanania) Kurzweil ’74 m’a demandé, en tant qu’ancienne Proviseur du Lycée Français de New York de 1998 à 2001, d’écrire un mot pour l’Association des Anciens élèves. Je le fais avec plaisir, d’autant que je reçois les bulletins et les lis assidûment. Ils me permettent de rester en contact avec un lycée dans lequel j’ai travaillé trois années très intenses, à un moment important de l’histoire de l’école. Je suis rentrée en France en juillet 2001 et, de par mon statut, j’ai eu un poste en France dans un gros lycée en région parisienne : la ville s’appelle Dammarie les Lys, prés de Melun et de Fontainebleau. Le lycée de Dammarie est gros : il comporte 1700 élèves dont plus de la moitié suivent un enseignement classique et technologique. A titre de comparaison, le Lycée Français de New York offre exclusivement un enseignement classique avec les sections lettres, économie et sciences préparant au Baccalauréat. A Dammarie, les élèves peuvent choisir ces spécialités ou des Bacs technologiques (Sciences et Techniques de l’Ingénieur, Sciences et Techniques Tertiaires), ou encore un BTS de Commerce International qui correspond aux deux premières années de « college » après le Baccalauréat. Une partie de nos élèves suit un enseignement professionnel : industriel (électrotechnique, maintenance, microtechnique) ou tertiaire (secrétariat, comptabilité). Les élèves de ces classes n’y sont pas toujours par choix. Après la classe de 3ème certains souhaitent un enseignement court et professionnalisant, mais la plupart y sont « orientés » parce que leur niveau était insuffisant pour suivre un enseignement long classique ou technologique. Le défi de notre école est donc de leur redonner confiance en eux et de favoriser les passerelles entre les deux types d’études. Cette approche me rappelle la formation « américaine » : donner une seconde chance à l’individu quel que soit son passé. La réalité n’est pas toujours facile et les conflits internationaux et tensions locales ont des répercussions sur notre communauté scolaire. J’ai cependant trouvé des équipes d’enseignants et d’administratifs en majorité très soudées et dévouées. J’ai un important « staff » avec 2 adjoints, 4 CPE, environ 20 surveillants et 4 secrétaires. Le fait que nous soyons dans une zone dites « sensible » nous avantage dans ce domaine. L’an dernier nous avons eu le grand plaisir de voir nos résultats augmenter sensiblement, surtout dans l’enseignement professionnel. Nous en sommes heureux. Voilà quelques nouvelles d’un lycée «ordinaire» en France. Je dois dire en conclusion que je me sens enrichie par mon expérience américaine : elle m’a confortée dans mon désir de professionnalisme et d’innovations. En dehors de mon lycée, je participe à la formation et au recrutement des chefs d’établissement de l’Académie, je prépare un voyage humanitaire au Cameroun avec nos élèves et professeurs, je visite la (belle) région de Fontainebleau et fais jogging et tennis le soir. Mes amis de New York me manquent ainsi que le Metropolitan Museum le vendredi soir... mais je reviens de temps à autre. N’hésitez pas à me poser des questions si la réalité française vous intéresse et bonne continuation à vous tous. |
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